O comme Ouvrière

Les abeilles ouvrières sont souvent considérées comme les héroïnes méconnues du monde des insectes. Sans elles, la ruche ne pourrait pas fonctionner efficacement, car elles sont responsables de nombreuses tâches essentielles à la survie de la colonie.
 
Dans une ruche, les abeilles ouvrières constituent la majorité de la population. Ce sont des femelles qui ne se reproduisent pas et qui se consacrent entièrement aux tâches nécessaires au bon fonctionnement de la colonie.
Pour réaliser au mieux ces tâches, elles sont physiologiquement distinctes de la reine et des mâles. Elles utilisent par exemple des glandes spécifiques, les glandes hypopharyngiennes qui permettent de nourrir les larves, les glandes labiales et mandibulaires qui sécrètent la phéromone d’alarme qui permet d’alerter en cas de danger.
 
La société des abeilles est très organisée. Chaque abeille ouvrière est assignée à une tâche spécifique, qui varie selon son âge et ses compétences. Les jeunes abeilles commencent généralement par des tâches internes à la ruche comme le nettoyage des cellules. Au fur et à mesure qu’elles vieillissent elles passent à des tâches plus complexes comme la collecte de nectar et de pollen, la construction de rayon de cire, la ventilation de la ruche ou encore la garde de l’entrée de la ruche pour assurer la sécurité.
 
L’une des compétences les plus fascinantes des abeilles ouvrières est leur capacité à communiquer des informations précieuses sur la localisation des sources de nourriture. Elles utilisent une danse complexe connue sous le nom de « danse en rond » pour indiquer la direction, la distance et la qualité des ressources découvertes.
 
Le rôle principal de ces abeilles reste la pollinisation. En effet, lorsqu’elles se nourrissent du nectar des fleurs, elles transportent accidentellement le pollen d’une fleur à l’autre, favorisant ainsi la diversité et la survie des écosystèmes végétaux.
 
Malheureusement, les abeilles ouvrières sont confrontées à de nombreuses menaces qui mettent en péril leur existence. Le déclin des populations d’abeilles, connu sous le nom de syndrome d’effondrement des colonies, est principalement dû à l’utilisation intensive de pesticides, à la perte d’habitat, aux parasites et aux maladies. On considère que ce déclin a des répercussions importantes sur la biodiversité globale.