Les premiers chasseurs de miel

Très tôt, le goût du miel a poussé les hommes à voler leur butin aux abeilles pour assouvir leur gourmandise. Il existe toutes sortes de contes et de récits témoignant de ces premiers temps de l’histoire humaine. Une légende indienne d’Amérique du Nord raconte qu’à l’origine, l’humanité se nourrissait de miel et de fruits sauvages et ignorait le besoin. Mais en désobéissant aux dieux, les hommes furent punis par la faim, la maladie et la mort. Une autre légende, africaine, évoque-t-elle aussi un âge d’or, un paradis d’avant le péché, où l’on vivait sur terre sans avoir à travailler ni à chercher sa nourriture.
Les hommes de la préhistoire se nourrissaient des produits de la chasse et de la cueillette. Ils n’ont pas tardé à rechercher la douceur de ce don de la nature, car il n’existait rien de comparable au miel pour améliorer leur quotidien frugal composé essentiellement de quelques racines, d’herbes, de baies, de graines, de feuilles et de rare gibier...
Les abeilles sauvages se cachaient un peu partout dans les troncs d’arbre, dans une faille rocheuse ou tout simplement dans la terre, à l’intérieur d’un trou. Le seul obstacle résidait dans la présence d’essaims furieux qui protégeaient leur bien.
A l’époque de la préhistoire, environ 12 000 à 10 000 ans avant J.-C., les hommes ont peint des scènes similaires un peu partout dans le monde.

Que ce soit en Europe, en Afrique, en Asie (en Inde en particulier) ou en Australie, des fresques rupestres montrent les hommes juchés sur une échelle ou s’aidant d’une liane pour s’emparer du miel qu’ils convoitent.
L’une de ces représentations est très connue. Il s’agit d’une peinture découverte dans la grotte de l’Araignée, près de Valence, en Espagne. Par la simplicité du trait et sa description précise, elle évoque une sorte de bande dessinée dont le héros est un homme nu, muni d’un panier. Entouré d’une nuée d’insectes, il gravit une triple échelle de corde accrochée à une falaise pour s’emparer du miel au sein d’une ruche sauvage et plonge la main dans un trou pour récolter les rayons. Cette coutume était également observée en Amazonie, en Afrique et chez les Aborigènes d’Australie.
Dans certaines régions reculées de l’Himalaya, il existe encore quelques tribus qui perpétuent ces traditions héritées d’un autre âge. Des abeilles géantes à la piqûre mortelle se cachent dans la montagne et il faut les affronter, afin de leur voler leurs rayons de miel. Pour y parvenir, les hommes hissent une lourde échelle de bois jusqu’aux sommets, là ou les abeilles ont élu domicile.
 

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